Les plus grands penseurs et artistes
J'ai lu Platon, Kant, Alain, Freud... Rimbaud, étudié les approches de peintres comme Raphaël, Delacroix, Monet...,analyser de grands photographes comme Ansel Adams, Robert Cappa et bien d'autres... voici leurs messages et leurs convictions qui ont traversés les temps et les siècles sur le Beau, l'objectivité, la subjectivité, l'artiste, l'artisan, la technique et la technologie.
C'est parti, enfonçons-nous dans l'histoire et les beaux arts des œuvres picturales.

La peinture puis la photographie
Toutes deux issues des arts graphiques, elles ont sans aucun doute un chemin similaire.
La peinture été dédiée, auparavant, à la religion... aux femmes et hommes « importants ». Elle était principalement, rapportrice d'évènements. Et il y a eu la Joconde où des choses nouvelles cassent la linéarité du temps : une femme représentée jusqu'au bas du tronc, le format portrait dit « à la française » est utilisé, la technique du flou vaporeux est nouveau et majeur, etc...
L'arrivée de la photographie donne un nouveau choc à la peinture qui ne trouve plus sa place dans la reproduction exacte des choses et ce dirige plus vers l'abstrait. Puis la photographie ne reste plus cantonnée à la photocopie du monde mais rentre dans l'art comme la peinture avec l'interprétation des scènes selon la sensibilité de l'auteur.e-artiste.
Les peintres se servent de la photographie pour exécuter leurs toiles, les photographes utilisent des techniques de peintres comme par exemple la composition... Depuis la fin du XIXe siècle, photographe et peintre s'accordent et ne s’opposent plus comme ce fût le cas dans des luttes stériles à la Beaudelaire. Plongeons en détails sur ce qu'ils ont tant en commun, la recherche du beau, de l'émotion à la contemplation.
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Les philosophes, les penseurs et les artistes
L’art, le beau, le sublime, la technique, l’artiste et l’artisan.
Après des années de travail, de réflexions et de lecture sur plus grands penseurs, je vous livre un condensé de ces informations :
La photographie fait partie du 3ème art : les arts visuels perçus par l’œil (peinture, …).
À la poursuite du beau pour le sublime...
L’art :
Art, le mot « art » vient de l’étymologie de technè, technique en grec. Autrefois, il n’y avait pas de distinction en l’artiste et l’artisan. Cette distinction apparaît à partir du XVIIIe siècle lorsque l’Académie fait le distinguo entre eux (nous verrons plus loin les raisons).
Donc mot « art » vient de technè, la technique en grec. « Art » voulait dire technique. Le mot français « art » dérive du latin ars, artis qui signifie « habileté, métier, connaissance technique ».
Finalement la technique est un savoir-faire née de l’esprit et non du cœur.
Les œuvre d’art ne servent pas à quelque chose, elles n'ont pas une utilité particulière, « elles sont un luxe inutile ». Elles s’adressent aux sens, aux émotions. L'art révèle la beauté des choses.
Le beau :
Contredire quelqu’un sur ses goûts et ses jugements esthétiques en lui disant « tu ne sais pas ce qui est beau » est bien pire que de discuter de religion ou de politique lors d’un repas à Noël, ;-).
Les sociétés passent au XVIIIe siècle de l’objectif au subjectif.
On se mets à parler sur le jugement du Beau non plus comme une notion objective mais subjective et cela quelque peu par paresse et surtout par facilité. La notion d’esthétisme fait son apparition. Aisthêtikos, αἰσθητῐκός (aisthêtis), sensibilité. L'esthétisme est le sensibilité propre à chaque individu.
Emmanuel Kant écrit dans « Critique de la faculté de juger » en 1790 de ces notions.
Il remet les choses à leur place.
Les besoins, la culture, les goûts... le vécu personnel donne des accroches subjectives sur le Beau :
Le beau est subjectif quand il donne du plaisir et du désir à la contemplation. Quand il est objectif, c'est l'œuvre qui dégage la beauté et ce n'est plus le sujet. On touche universel.
Ce qui est agréable est subjectif (car le souhait est de consommer l’objet de désir). C'est le cœur à l'action.
Pour faire simple, tout devient plus facile avec un dessin :
Mais l’art, le beau cela s’apprend.
Le « Beau » universel : les divines proportions...
Le nombre d’or (1,618)
La spirale d'Or (cherchez si vous la trouvée) :
Solution :
Le bug mondial et éternel de la spirale d'or !
Ce qui plaît ne doit être lié à l’agréable qui est différent du beau.
Évoquer le beau est le plaisir de la contemplation d’une chose.
Il ne doit pas y avoir de raison pour aimer le Beau.
Humain, je ne peux pas justifier mon jugement du Beau. Je ressens le beau par la psyché (activité mentale consciente et inconsciente constituée par l’innée et l’acquis formant l’individu en tant que tel) et non par le cœur qui est subjectif et relier aux plaisirs.
Donc le beau n’est pas relatif. Le bon goût s’éduque.
Pourquoi l’Homme a-t-il besoin du beau et de cet art : inutile ?
Psyché : le beau renvoi à l’enfance, qui ne voit pas l’utilité des choses mais les contemples pour celles qu’elles sont.
L’art devient alors liberté.
Éprouver une émotion de plénitude permet de s’échapper et d’être libre. L’Homme face à ses peurs et sa finitude est porté et est transcendé vers d’autres dimensions.
Le beau laisse la place au sublime lorsqu’il renvoi à la plénitude totale comme un appel à la liberté inconsciente. Il casse les verrous et les chaînes inavoués de la lourdeur du Monde.
Le Sublime :
Le sublime (liberté inconsciente) nous met face à la condition Humaine.
L’Homme est prêt pour mourir pour sa liberté. Il a toujours envie d’aller au-delà, le ressentir est le beau, l’affronter est alors le sublime.
Le sublime transcende le beau, il est extrême, haut, très haut, génial et exceptionnel.
Il faut affuter ses goûts :
Il faut donc des connaissances pour accéder à l’art et émettre une opinion crédible.
Pour un exemple concret, prenons la musique.
Il se peut, sans doute, que vous n’avez pas les capacités, voire l’entrainement de distinguer une basse d’une guitare ou encore les différents violents, bois et instruments à vent. Il est nécessaire de solliciter son oreille et travailler dur pour y arriver.
Beaucoup confondent l’Heavy Metal progressif à du bruit car ils sont incapables de comprendre les symphonies mélodieuses des doubles caisses et du power cordes de 3 guitares. La complexité des accords les rendent inerte à l’art, ils pensent même que cela n'en est pas. Car l’art est une affaire d’éducation et n’est pas instinctif. Il faut développer ses sens comme un bon gouteur de vin.
Mozart, lui, entendait plus de 60 instruments distincts en même temps.
On voit que l’art n’est pas autant subjectif que cela, si vous le croyez vraiment c'est que vous commencez à devenir petit à petit Narcissique.
Dire que vos goûts valent ceux des autres est pratique et facile, c’est la fuite dans l’incompétence et l’ignorance.
C’est comme la phrase :
« Les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas »
Allocution tirée du Moyen-âge qui vient du latin « De gustibus et coloribus non disputandum ».
Mais les choses ont bien changées. Du moyen-âge, déjà, on ne croient plus guère que la terre est plate. Et il faut de nouveau casser les préjugés sur cette phrase désuète.
Il y a des couleurs qui s’accordent bien et d’autres non, les complémentaires, les triades, etc… Même sur les couleurs ou une couleur, il existe un langage et il y a des mauvais goûts. Le bleu, seul, évoque certaines idées et ressentis comme les autres couleurs.
Une mauvais choix dans les couleurs est de mauvais goût.
Regardons de plus près.
Une photographie d'un Tabac d'Espagne prise dans un champ de Lavandin cet été (2022). Les couleurs semblent bien se marier, s'harmoniser, oui mais pourquoi ? Subjectif ? Selon les goûts ? NON !
Les couleurs dominantes du papillon dans un embrun de Lavandin fait ressortir une triade.
Il est important pour l'auteur de capter cet instant qui rempli le message d'une homogénéité chromatique saisissante.
Les couleurs ne sont pas subjectives comme certains le croient ? Allons plus loin.
Pour Baudelaire : le beau est composé d’un élément absolu et d’un élément relatif, les deux en même temps. Il précise que la modernité (moder-nité) a quelque chose de moderne et éternel (éternité) en même temps. Donc encore une idée reçu que « ce qui est à la mode se démode » ! Beaucoup de choses, notamment artistiques, à leur naissance sont à la mode et deviennent éternels et rentrent dans la modernité sémantique pour traverser le temps.
Il rappelle qu’il faut « un élément circonstanciel et un élément éternel »
Mozart traverse le temps, il atteint l’absolu.
Delacroix n’est pas dans des œuvres subjectives mais comme la Joconde de Da Vinci. Finalement, si on est mal éduqué sur l’histoire de l’art on peut dire que c’est de la m….
« Stromae n’est pas Mozart, il ne le s'aura jamais »
La Joconde moderne en son temps est devenue éternel par les plus grands peintres qui ont suivi et qui fut une inspiration d’autres œuvres majeures. Oui, je le redis, le beau s’éduque, nous y reviendrons.
David Hume nous dit que « l’esthétique doit s’éduquer ».
Pour Kant on est dans la subjectivité (du sujet) quand cela est agréable. C’est par exemple le désir de l’objet et sa consommation (un bon vin, une belle femme…)
Mais quand on est dans l’objectivité (de l’objet) c’est la représentation de l’objet qui est beau à contempler.
Le sublime est quand le beau est objectif et subjectif en même temps.
L’artiste :
La première question qui se pose est : d’où vient la création artistique ?
La réponse qui vient pour la majorité des gens et qu'ils donnent est le génie, le génie est un don. Un don divin.
Certains hommes et femmes peuvent être touché.e.s par le « doigt de Dieu » mais c’est le travail qui honore le.la surdoué.e.
Platon parle dans ses textes Ménon de possession par la Muse (Μοῦσα), du don divin. Rimbaud fait un rappel sur la Muse dans son poème Ma Bohème.
Mais en réalité il ne faut pas croire de façon rapide au génie, au don ou à la création spontanée touché par le divin.
Le génie ? Pas forcément ! Affect, Pulsion ?
Nietzsche constate que l'on parle de génie devant des œuvres qui procurent beaucoup de plaisir. Ce plaisir ne peut pas être gâché par le poison de l'envie. En attribuant à la personne cette spécificité du génie, attribut quasi-divin, on ne se met pas en état de rivaliser.
Pour lui on sous-estime le travail de l’œuvre car on ne voit que le travail final. On pense que le scientifique n’est pas dans la grandeur de l’artiste car on sait que ce dernier passe d’étapes de postulats en corollaires pour arriver au but. C’est une erreur commune de croire que l’artiste ne passe pas par des étapes d’essais et de réflexions continues.
Voir le don en certain.e.s c’est aussi une façon de se dévaloriser et finalement on s’excuse de pouvoir jamais faire mieux et de ne jamais être capable rivaliser pour ne laisser place qu’à l’admiration.
L’artiste est un força de travail. Car l’idée vient en faisant. Être seulement dans le génie ne résout rien. Il existe des personnes douées qui sans travail n’arrive à rien et sont devancés par des moins doués qui à force de remises en question et d’acharnement les surpassent.
Prenons le travail de Raphaël
(considéré comme l'un des plus grand artistes de tout les temps avec de Vinci et Michel-Ange) :
Pour la belle jardinière ou La Vierge à l'Enfant, le spectateur alpha, dans les grandes salles du Louvre, non éduqué à l'art ne voit que ça. Il passe, rejète ou acquiesse le tableau en émettant son opinion, pensant qu'elle est la bonne.
Il peut alors penser au don ou à une impression subjective s'il ne connaît les Beaux-art et l'histoire de l'art. Pourtant il est bon de savoir dans quel contexte et à qu'elle époque est faîte cette peinture Renaissance glissant vers le courant Flamant pour comprendre.
Les étapes de travail sont énormes :
Cette esquisse ne correspond au tableau final, ici la vierge regarde Saint Jean, qui lui ne pose pas sa main sur son genoux et se ferme (replié sur lui même). Cela ne convient pas à l'artiste qui reprend son labeur.
Autres travail, les pieds de Jésus :
On voit que Raphäl (touché par le Divin ?) est en fait un travailleur acharné qui remet sans cesse ses peintures en question pour trouver l'équilibre dans sa composition. Non l'un des plus grand peintre n'a pas été touché par le Divin, il étudie ses dessins et les adaptent selon sa tecnhique (savoir-faire) et ses émotions pour faire passer un message, son message.
Il ne faut pas sous-estimer le travail de l’œuvre car on ne voit que le travail fini, que l'aboutissement et beaucoup ne savent pas, n’y comprennent rien, que ce soit dans la démarche, le message et le savoir-faire (technique).
Le travail de l’artiste est un labeur. Les artistes peuvent travailler 10 heures par jours et dans tous les cas énormément.
D’ailleurs, certaines œuvres murissent pendant des années, inconscientes dans l’esprit de l’auteur et peuvent être créées de manières spontanées mais il n’en est rien d’une idée courte.
Gustave Flaubert a mis 6 semaines pour écrire 25 pages dans Mme Bovary en travaillant 10 heures par jours.
Artiste ou artisan :
La différence entre l’artiste est l’artisan est que l’idée vient en faisant.
« L’artiste est le spectateur de son œuvre »
Alain (1868 – 1951)
C’est la différence entre l’idée et l’exécution.
L’Art, c’est l’observation par l’émotion des choses que l’artiste va transformer selon sa pensé. Les choses, les scènes pour le photographe, imposent des contraintes, il doit les transformer pour exprimer sa sensibilité et faire passer son message. L’art en photographie, car c’est ceci qui nous intéresse ici, est issu d’une réflexion, une idée de l’esprit et est créative pour magnifier la scène, le monde. La photographie d’art n’est pas une reproduction du monde et encore moins une photocopie. Beaucoup de photographe n’ont rien compris et j’en voit tant, particulièrement dans de nombreux clubs photo. Les reporters, les photographes évènementiels, ne sont pas des artistes, ils figent plus ou moins une réalité.
Car :
L’artiste permet de sortir de notre vision pour voir le monde autrement, il nous permet de sortir de soi comme un révélateur. Il pose des questions sur nous-même.
L’art doit donner un aspect contemplatif du monde, il enseigne la beauté et révèle les choses.
Art ou Technique ?
Cette notion apparaît à partir du XVIII siècles car avant les mots étaient indissociables. Les règles de l’art touchent la technique (qui est de l’ordre du savoir-faire issu lui-même de l’esprit). L’impressionnisme à ses propres techniques (technique de la touche).
Claude Monet (impressionniste et technique de la touche)
Léonard de Vinci utilise une technique du flou vaporeux et particulièrement pour les yeux.
Technique :
Le mot grec τέχνη (technè), qui est l'équivalent le plus proche du français « art ».
Platon utilise le terme pour désigner un savoir réfléchi sur une méthode de création.
La technique est synonyme de savoir-faire.
La peur de la technique ne remonte l’elle pas à l’antiquité ? Cherchons…
Platon cite Prométhée (Προμηθεύς) qui vole le feu aux Dieux et leurs techniques qui les donne à l’homme. Zeus (Ζεύς) furieux le condamne et son foie est mangé chaque jour par l’aigle du Caucase (le chien ailé de Zeus).
L’inconscient collectif chez certains, transmis intergénération, fait que la technique fait peur par superstition. Zeus, le jour, la lumière bannit le voleur du feu. De ce fait beaucoup de photographes n’arrivent pas à associer la technique avec la prise de vues.
L'artiste se serve constament de SA technique, acquisse au fil du temps, qu'il dépasse pour créer le Beau.
Qui est en fait capable de juger, de comprendre et d'expliquer Mona Lisa. Peut-être 0,001 % des français. Quand j'interroge des gens : ils ne comprennent pas pourquoi c'est une œuvre majeur mais ils portent un jugement de valeur subjectif sans connaissance et ne l'ont même pas regardés en détail. Pas de sourcil, ils n'ont aucune idée de l'arrière plan, etc...
Mais jetons,tout de même, un oeil pour l'occasion :
Psychanalyse :
L’homme a besoin d’une technique pour se réaliser.
La technique est un moyen pas une fin.
Art et Technique :
C’est au XVIIIe siècle que l’on commence à penser autrement. L’art s’oppose à la nature (Art -> Art-ificiel). Les artistes produisent des œuvres inutiles au quotidien contrairement à l’artisan. Certains de ces derniers font des chaises, des toitures, etc… qui sont utiles et utilisés. On voit donc que l’artisan fabrique l’objet utile contrairement à l’artiste.
Pour Platon (IV siècle avant Jésus Christ) la technique est l’ensemble des règles permettant d’ordonner les causes d’un art donné.
Les techniques modernes transforment les choses en ressources (et objet).
Même l’humain est devenu un objet que l’on capitalise.
La technique est devenue un mode de pensée : gérer, calculer, prévoir et dominer.
C’est la pensée du calcul qui s’oppose à la pensée désintéressée.
L’économie remplace le religieux et le sacré. L’argent, l’objet et sa consommation est de partout et tout est marchandable.
L’Homme ne pense plus Nature mais lui-même comme une ressource à exploiter. Le prix du futur sera terrible de s’être déconnecté de cette Nature. Et cela à commencer...
L’Homme moderne « pense technique » comme son unique pensée d’avancer mais ne devient plus maître de son projet comme avant, mais devient au service de la technique la plus extrémiste : la technologie (l’objet à consommer).