Pensées pour moi même
Voici ma vision philosophique de la photographie depuis le XXème siècle :

La peinture puis la photographie
Toutes deux issues des arts graphiques, elles ontun chemin similaire.
La peinture été dédiée, auparavant, à la religion... aux femmes et hommes « importants ». Elle était principalement, rapportrice d'évènements. Et il y a eu la Joconde où des choses nouvelles cassent la linéarité du temps : une femme représentée jusqu'au bas du tronc, le format portrait dit « à la française » est utilisé, la technique du flou vaporeux est majeur et nouveau, etc...
L'arrivée de la photographie donne un nouveau choc à la peinture qui ne trouve plus sa place dans la reproduction exacte des choses et ce dirige plus vers l'abstrait. Puis la photographie ne reste plus cantonnée à la photocopie du monde mais rentre dans l'art comme la peinture avec l'interprétation des scènes selon la sensibilié de l'auteur.e-artiste. N'en déplaise à Beaudelaire qui aurait du mieux se taire...
Les peintres se servent de la photographie pour exécuter leurs toiles, les photographes utilisent des techniques de peintre comme la composition... Depuis le début du XXe siècle, photographe et peintre s'accordent et ne s'oposent plus comme ce fût le cas dans des luttes vaines et stériles. Plongeons en détails sur ce qu'ils ont tant en commun, la recherche du beau par l'émotion à la contemplation.
Restons en contact
Pour ne rien rater, abonnez-vous à la lettre d'informations. Je n'aime pas les spams et vous ne recevrez que des ressources qui vous serons utiles. Dans tous les cas, vous pouvez vous désabonner à tout moment et je respect vos données et votre vie privée.
Réflexions
Philosophie
L' artiste photographe a pour toile son appareil. Pour chevalet, son trépied.
Sa palette : les couleurs, l’éclairage.
Son objectif est de peindre avec « la lumière ».
Sa technique doit être dévouée au beau. Il doit sublimer les volumes, les couleurs, les formes et les contours.
Il peinds, avec son âme et sa sensibilité, le regard enchanteur des merveilles du monde.
Ses yeux font chanter les images de l'heure bleue, de la brume, de l'aurore… et plus encore. Il capture pour nous émouvoir l'instant éphémère qui deviendra, alors, éternel !
Son rôle est de jouer avec votre regard, de vous faire rêver et de vous émouvoir. Il doit faire virevolter la scène, transcender l'éclairage et magnifier les couleurs. Par le cadrage et la composition l'image devient émotion.
Vous êtes surpris, transporté, envoûté, ému.e ... ?
Il a gagné !
Vincent (avril 2014).
Si vous voulez poursuivre, la lecture, notez bien :
La photographie fait partie du 3ème art !
Sans technique il n'y a pas d'art !
Mais techniquement on peut faire une photo. sans art.
Pensez pour moi même (clin d'œil à Marc Aurel), la philosophie et la photographie :
Tuer les idées reçues.
1/ Les mots, leurs origines et leurs définitions :
Quelle est l'étymologie du mot art ?
Étymologie et évolution du sens :
Le mot français « art » dérive du latin ars, artis qui signifie « habileté, métier, connaissance technique ».
Quelle est l'étymologie du mot technique ?
Étymologie et évolution du sens :
Du latin technicus, issu du grec ancien τεχνικός, tekhnikos (« relatif à un art, à une technique ; industrieux ; habile ») dérivé de τέχνη...
La technique est tout simplement un savoir faire, qui est en parti due à l'expérience et au travail.
2/ La photographie, une œuvre d'art ?
Oui et non. Et surtout pas dans tout les cas.
Dans une œuvre d'art il y a une notion d’esthétisme qui transporte vers le beau.
La beauté est une notion très subjective (et pas forcément si on recherche les plus grands penseurs), certains verront « du beau » quand d'autres verront « du pas beau ».
Selon nos origines, notre culture, notre éducation, notre parcours personnel,... nous verrons du beau quand d'autres ne ressentiront rien.
Mais dans tout les cas « le beau » provoque l'allégresse, le ravissement, la plénitude, l'exaltation, l'enthousiasme.
L'œuvre d'art doit donc transmettre un message, soulever un questionnement, invité à la rêverie...
Elle réussit si elle provoque une émotion.
Toutes les photographies ne sont pas des œuvres d'art.
Le photo journalisme, le photo-reporter, le grand reporter, s'il transmet un message, il informe, dénonce,... et n'invite jamais à la contemplation.
Se sont des clichés documentaires.
Puis il y a le mauvais photographe, celui qui se dit photographe, se croit être un photographe. Il photographie mais ne maîtrise rien.
Seul l’intérêt d'une scène peut éventuellement le sauver.
Sinon pour diverses raison, il ne produit que des images plates et sans âme.
Malgré du bon matériel, rien n'y fait, s'il n'ouvre pas « le capot ». Il va osciller entre photos ratées et une de bonne documentaire « le cliché ».
S'il ne se remet jamais en question, s'il ne s'ouvre pas à la technique, laissant son appareil faire à sa place, le tout automatique, il ne contrôle rien et n'obtient que des images sans intérêts. Ou des images d'informations, « des photocopies ».
Il s’obstine dans « ses automatismes », il oublie que son appareil possède nombreux réglages pour provoquer la contemplation.
Mais quand la photographie devient une œuvre d'art (comme vu plus haut), elle invite à l'émotion, à la rêverie...
L’œil de l'artiste photographe doit contrôler la lumière, le temps et l'espace.
Il fait alors des choix. Il peut même les anticiper, les préparer.
Devant une scène qu'il considère « belle », le photographe d'art doit maîtriser la technique de sa propre discipline, pour transmettre son émotion.
Car se sont les plus belles lumières, les plus grands ou petits espaces, les temps les plus fugaces ou les plus longs qui sont les plus beaux et les plus durs à prendre.
Sont but est de capturer le présent qu'il a vu « magnifique » pour le glorifier et le représenter éternellement.
Il doit transmettre son émotion et invité le regard « de l'autre » vers un message provoquant la contemplation, l’intérêt, l'émoi. On a alors une œuvre d'art !
3/ L’art a besoin de la technique :
En photographie, vous devez, vous aussi, maîtriser la technique (photographique) pour aboutir à une œuvre d’art.
En effet vous devez connaître l'outil, votre appareil, pour saisir les plus belles scènes.
Il faudra notamment savoir, comment retranscrire, ce que vous voyez ou ce que vous souhaitez que l'autre perçoit. Le négatif numérique, des boitier, nous permet de donner de nouvelles dimensions aux scènes.
Plus vous aurez de la technique, plus vous pourrez exprimer votre créativité.
Vous serez alors capable de maîtriser et jouer avec la lumière.
Car se sont les plus belles lumières qui sont les plus durs à capter.
Connaissant les réglages, la composition, et se que vous voulez transmettre que vous arrivez à atteindre votre objectif.
4/ La technique n'a pas besoin de l'art :
Vous pouvez faire quelque chose de bien mais pas quelque chose de beau.
Si vous voulez une œuvre d'art : vous devez transcender la lumière, jouer avec elle !
La technique n'est qu'au service de l'art : par sa maîtrise vous pourrez décider ce que vous voulez transmettre comme message et vous affranchir des problèmes qu'une scène vous impose.
Alors, vous pourrez peindre la lumière :
La technique apporte beaucoup. Elle est un savoir faire et il ne faut pas la confondre avec la technologie, l'objet.
Sans technique vous n'arrivez à regarder, à composer, à imaginer, à transgresser, à anticiper,...vous n'arrivez pas à retransmettre l'émotion et à susciter un intérêt dans le regard de l'autre.
5/ Quelles limites pour un photographe ?
Les photographes non artistes :
Ce sont souvent des débutants ou des gens qui n'ont pas compris ce qu'est l'art. Ils reproduisent le monde qu'ils voient comme on fait des photocopies.
Il existe aussi des photographes professionelles qui ne créent pas d'œuvre de l'esprit. Ils capturent un instant sans le créer. Les disciplines ne sont pas exchaustives mais on peut citer : l'évènementiel, les mariages, les cérémonies, les grands « et petits » reporters ne sont pas des artistes.
Devenir « photo-graphiste » ou rester photographe ?
Le photo-graphiste se sert des techniques du photomontage pour faire une création irréelle, qu'il n'a pas vu. Il ajoute, notamment, à la scène des éléments extérieurs.
Il monte une image et ce n'est plus ce qu'il a vu ou voulu faire voir. C'est de la photocomposition.
Il peut, par exemple, rajouter un arc en ciel, de la pluie, du brouillard...
Ce sont très souvent des artistites mais ils ne sont pas photographes.
6/ Quelles limites pour un artiste photographe ?
Aucune limite ?
Le photographe développe son négatif numérique par ses photos prisent en RAW (format brut).
Comme il le faisait, avant, avec l'argentique.
Puis s'il le souhaite, comme il le faisait lors d'un tirage papier, recadrer, saturer, éclaircir, créer du vignetage, faire ressortir une texture, passer en noir et blanc...
Il pourra malgré tout, se servir des nouvelles technologies que lui donne le numérique, pour interpréter une scène réelle et la magnifier pour créer de l'émotion qu'il souhaite.
Il transcendera ce qu'il a vu (ex. : enlever une ligne électrique....).
Il montrera sa vision du monde, le message qu'il souhaite faire passer, la partager pour créer un état émotionnel et transporter le lecteur.
C'est de la photographie d'art. Une œuvre d'art picturale : transmettre sa vision du beau, provoquer un état d'âme...
Le photographe d'art peut t'il aller vers le photomontage ? Non.
Le photomontage est certe un art mais n'est pas une photographie. C'est ume image composite. Cette technique apporte souvent des éléments qui ne peuvent pas exister ensemble comme par exemple ajouter dans un paysage existant un rivière ou un bloc de granit qui n'existe pas à cet endroit.
Si un photographe passe ce pas et qu'il se fait « débusquer » alors très peu de ces photos seront considérées comme crédibles et il se discréditera.
Par contre s'il rajoute un élèment crédible (nuages, feuilles,...) ou enlève un autre disgracieux (poteau, pancarte...), cette scène est alors possible dans la réalité. Mais seulement si c'est bien pensé et éxécuté.
Pour aller encore plus loin : Art, beau et technique : les plus grands penseurs depuis 2 500 ans.
(Février 2020).